LES VINGT ET UN ANS DE LA FORET DES LIVRES :
UNE PLEIADE D’ECRIVAINS SOUS LES ARBRES CENTENAIRES
DEUX DECENNIES DE SUCCES POUR LA CULTURE POPULAIRE
Voilà vingt ans que l’association EUROPE TOURAINE CULTURE ET COMMUNICATION, présidée par l’écrivain Gonzague SAINT BRIS, organise « LA FORÊT DES LIVRES » à Chanceaux-près-Loches en France dans la Touraine des écrivains, au pays de Rabelais, de Ronsard, de Balzac et de Vigny. L’évènement, une signature d’écrivains sous les arbres centenaires d’un village de 150 habitants, est devenu considérable puisqu’il réunit 60.000 visiteurs en une seule journée autour de 150 auteurs et une cinquantaine de personnalités nationales et européennes. Fête annuelle, populaire, culturelle, gratuite et ouverte à tous, LA FORET DES LIVRES a lieu chaque dernier dimanche d'août, soit le 28 août en 2016. Les livres sont issus des arbres, il fallait que les écrivains reviennent avec l’hommage de leurs feuilles.
Marc Lambron de l’Académie Française était le Président de la XXe édition, après Françoise Chandernagor et Bernard Pivot, de l’Académie Goncourt, Charles Aznavour, Maurice Druon, Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire Perpétuel, Simone Veil, ancienne Présidente du Parlement Européen, Jean d’Ormesson, de l’Académie Française, Didier Decoin, Secrétaire Général de l’Académie Goncourt, Jean-Marie Rouart, René de Obaldiaet Dominique Bona, de l’Académie Française.
La presse anglo-saxonne a qualifié cet événement devenu l’Avant-première nationale à la rentrée littéraire de « Woodstock de la littérature » et de « Glyndebourne de la culture ». La manifestation, dont la remise des Prix Les Lauriers Verts de La Forêt des Livres annonce et souvent anticipe les récompenses de la rentrée littéraire, est relayée chaque année à la télévision par deux et même 3 JT, la presse et la radio.
En 2007, une allée a été réservée aux livres d’enfants afin d’inciter les plus petits à la lecture et leur donner accès à la culture dès leur plus jeune âge. En 2008, la lutte contre l’illettrisme menée au sein de cette manifestation a été étoffée par la Marche des Enfants. Tout d’abord menée à l’échelon régional, cette « union sacrée pour la lecture » a pris en 2011 une envergure nationale avec la participation de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme (ANLCI). En 2013, la Marche des Enfants contre l’illettrisme, conduite par Muriel Hermine et Hubert Lebas, a été organisée par LA FORÊT DES LIVRES qui a reçu le label « GRANDE CAUSE NATIONALE 2013 ». En 2016, ces actions seront confortées, l’association poursuit sa tâche et s’emploie à développer sa coopération avec les 30 communes partenaires, afin que l’opération « retour des écrivains au pays » contribue à favoriser le lien social et culturel dans les campagnes.
L’innovation en 2006 d’un Grand Colloque le dimanche matin a rencontré l’enthousiasme du public, de sorte qu’il a été reconduit chaque année avec un succès toujours croissant. En 2015, il a atteint une fréquentation de plus de huit cents personnes, dont beaucoup ont fait part de leur satisfaction quant à la qualité des orateurs et la haute tenue du débat.
Chaque année, un thème est abordé :
En 2006, la XIe édition de La Forêt des Livres a crée le « passeport de l’Europe des cultures » sous le Haut Patronage de Madame Catherine Colonna alors Secrétaire d’Etat à l’Europe.
En 2007, « Le Souffle de la Liberté » avait une dimension internationale avec les 250 ans la naissance du Marquis de La Fayette auquel Gonzague Saint Bris avait consacré une biographie intitulée : « La Fayette, la stature de la Liberté »
En 2008, Léonard de Vinci était à l’honneur avec le colloque « Renaissance et Nouvelle Renaissance ».
En 2009, « La culture contre la crise ».
En 2010, « Le Romantisme et la Beauté ».
En 2011, « Vos valeurs dans la vie et les valeurs de l’immatériel ».
En 2012, « Culture, créativité, solidarité, expériences novatrices contre la crise ».
En 2013, « Ecrivains migrateurs, inspiration nomade, voyages de l’écriture ».
En 2014, « Le passé a-t-il un avenir en nous ? ».
En 2015, « Demain, une Nouvelle Renaissance ? »
2) Les actions menées par La Forêt des Livres
Gonzague SAINT BRIS et son équipe rassemblent leurs énergies pour pérenniser une fête populaire et champêtre où la culture offre sa diversité. Les animations sont nombreuses et certaines sont devenues des institutions : le Colloque animé par Jean-Claude NARCY, le Café littéraire en plein air animé par Christian PANVERT, l’allée des bouquinistes dans l’ovale de verdure, le stand littérature jeunesse, le Carré de la Bande Dessinée, la presse d’imprimerie d’autrefois, les expositions et la pièce de théâtre. La relation privilégiée avec les auteurs dans un cadre champêtre - et le fait que cette manifestation soit gratuite et ouverte à tous - a pour but de mettre la culture à la portée de chacun, de lutter contre l’illettrisme et de réunir les citoyens dans une ambiance festive. La réalisation de l’événement implique une personne en CDI et plusieurs CDD pour la mise en place et la surveillance des parkings, 250 bénévoles, 30 prestataires extérieurs et 30 communes partenaires.
Cette opération a un prolongement dans le cadre de l’action «Le Retour des écrivains dans les communes ». En effet, le parrainage des auteurs par les communes avoisinantes - qui les invitent durant l’année à revenir au pays - et les liens qui se tissent durant la signature entre les écrivains et les villages, ont rendu possible une tradition extrêmement bénéfique à l’accession à la culture pour tous : le retour des auteurs au cours de l’année dans la commune qui les a choisis. A ce jour, une trentaine de communes parrainent un écrivain différent tous les ans. Afin de maintenir le nombre de communes partenaires d’une édition à l’autre, un travail à l’année est nécessaire pour exhorter davantage de communes à venir nous rejoindre. Tout le monde bénéficie de cette action, notamment les jeunes que nous voulons inciter à la lecture. Selon les cas, ce sont des enfants du primaire ou du secondaire qui sont concernés, nous envisageons de mener cette opération auprès de 600 élèves environ par année scolaire.
Au niveau artistique, des artistes apportent leur contribution : Pierrette DUPOYET avec l’interprétation chaque année d’une pièce de théâtre qu’elle a créée, mise en œuvre dans le décor du bûcher de Chanceaux et d’autres intervenants pour des lectures liées au thème de l’édition.
Autre institution : la remise des prix littéraires « LES LAURIERS VERTS DE LA FORÊT DES LIVRES ». Les 20 ans de LA FORET DES LIVRES ont été un exemple éclatant de cette prémonition de notre jury tourangeau qui a distingué en tout premier lieu un auteur inconnu de 53 ans, Christophe Boltanski, qui pour son premier livre La Cache (Stock) a reçu à La Forêt des Livres le Prix de la Rentrée. Christophe Boltanski a écrit à Gonzague Saint Bris « Je n’oublie pas que cette incroyable aventure a débuté chez vous à La Forêt des Livres ». « L’incroyable aventure » à laquelle il fait allusion est celle de son premier roman qui s’est retrouvé cette année tour à tour sélectionné par les jurys du Renaudot, de l’Interallié, du Médicis et du Femina avant que ce dernier consacre son chef d’œuvre, aujourd’hui unanimement salué par la critique. Enfin, à la veille de Noël 2015, le Prix des Prix, choisi parmi les lauréats des huit grands prix littéraires de l’automne, a été attribué à La Cache (Stock) de Christophe Boltanski. En 2014, David Foenkinos recevait le Prix de la Rentrée pour son livre Charlotte publié par Gallimard le dimanche 31 août, tandis qu’Emmanuel Carrère recevait le Prix du Roman pour son livre Le Royaume publié par P.O.L et se retrouvait sélectionné par le Prix Décembre. Soixante six jours après, la qualité du choix du jury des Lauriers Verts de la Forêt des Livres était confirmée par le choix du jury Renaudot qui décernait son prix à David Foenkinos.
Ce n’est pas la première fois que le jury de La Forêt des Livres a la main verte. Est-il utile de rappeler que cette manifestation, en découvrant de nouveaux talents, anticipe souvent les récompenses de la rentrée d’automne ? Cela s’est vu confirmé avec l’obtention du Prix Interallié attribué à Christophe Ono-dit-Biot, auteur tout d’abord révélé par La Forêt des Livres et consacré par elle le 26 août 2006 avec le Prix Evasion, qui reçut ensuite le Prix de la Rentrée pour son livre Plonger (Gallimard) le 25 août 2013, puis fut récompensé par le Grand Prix du Roman de l’Académie Française et le Prix Renaudot des Lycéens. Auparavant ce fut également le cas pour Martine Le Coz, Prix Renaudot, Leonora Miano, Prix Goncourt des Lycéens et Alain Mabanckou qui, deux ans après avoir reçu un Laurier Vert, s’est vu récompensé lui aussi par le Prix Renaudot. De même Frédéric Beigbeder et Florian Zeller, après s’être vus distingués à Chanceaux-près-Loches, ont été tour à tour honorés par le Prix Interallié et en 2013 Leonora Miano, que le jury de La Forêt des Livres a été le premier à primer dès ses débuts, a été saluée par le Prix Femina pour son livre La Saison de l’ombre (Grasset). Quant à Karine Tuil, après avoir reçu à Chanceaux le Prix du Roman pour son livre L’invention de nos vies (Gallimard), elle s’est retrouvée dans la sélection du Goncourt. Marie Darrieussecq, qui a reçu le Prix Ecriture pour son livre Il faut beaucoup aimer les hommes (P.O.L.) s’est retrouvée couronnée par le Prix Médicis. Les Enthoven père et fils, qui avaient reçu le Prix de la Recherche pour le livre Le Dictionnaire amoureux de Marcel Proust (Plon), se sont vus dotés du Prix Femina Essai. Ainsi en se déroulant à la fin du mois d’août et en anticipant la découverte des talents, LA FORÊT DES LIVRES confirme son rôle d’Avant-première nationale à la rentrée littéraire, ce qui la distingue des autres Salons du Livre. Cette réputation de détecteur de talents et de préannonce des grands prix se voit entérinée par les faits et par les Prix remis par les grands jurys. La vérité des jurys sort de la bouche de la Forêt…
Chaque année, nous tentons d’élargir le goût pour la littérature, de faire connaître les écrivains les plus anonymes. Les érudits et auteurs locaux sont regroupés au cœur de l’évènement avec les auteurs et éditeurs indépendants (auteurs moins médiatiques ou jeunes éditeurs), toujours plus nombreux eux aussi car ils bénéficient de la publicité faite autour de cette manifestation et de l’afflux massif du public.